Les soupes de farine remontent à la nuit des temps, autant en Amérique qu’en Europe. La farine de sarrasin servait à faire des crêpes ou des tartaux, des soupes et des galettes lorsque le pain manquait. Chaque famille s’en semait au moins un arpent au XVIIIe siècle, au cas où le blé ne pousserait pas pour toutes sortes de raisons. Nos archives racontent quelques-uns de ces épisodes, au XVIIIe siècle, sur la Côte-du-Sud. C’est la farine de sarrasin qui aurait permis aux gens de vivre tout un hiver sans manger de blé. Et au XIXe siècle, les crêpes de sarrasin remplaçaient le pain du matin dans plusieurs régions du Québec. La soupe à la farine se faisait avec un bouillon de lard salé, de bœuf, de poule ou de gibier, comme la perdrix ou le lièvre.