Lorsque les poules recommençaient à pondre abondamment, le printemps, on était heureux de recommencer à se faire des omelettes. Mais comme les jardins ne produisaient pas encore, on allait se chercher des feuilles sauvages comestibles pour garnir l’omelette. Les gens qui habitaient au bord de la mer ramassaient du persil de mer (livèche écossaise), des plantains maritimes, des algues. Ceux qui habitaient la plaine du Saint-Laurent ramassaient de l’ail doux ou de l’ail des bois, des jeunes feuilles de pissenlits, de pétard, de chou gras, etc. Chaque plante avait son gout spécifique qui permettait de varier l’omelette printanière. On peut toujours faire ce type de plat, aujourd’hui, même quand on habite une ville comme Montréal où poussent beaucoup d’herbes sauvages comestibles.