Ce type de plat appartient à notre répertoire du passé, au moment où l’on pouvait chasser les petits oiseaux sans problème. On les adorait d’ailleurs au point où le gouvernement du Canada a dû passer des lois de protection des espèces d’oiseaux en voie d’extinction. Cette loi fut instaurée en 1916, des deux côtés de la frontière américaine, puisque les oiseaux n’ont justement pas de frontière. Quand les voiliers de petits oiseaux se formaient pour s’envoler vers le Sud, les fermiers les prenaient avec des canardières qui pouvaient en abattre plusieurs dizaines à la fois ou des filets qu’on tendait près des bâtiments de ferme lorsque les voiliers s’arrêtaient manger les grains tombés par inadvertance dans la cour de le ferme. C’est à partir de ce moment-là qu’on a dû modifier nos habitudes. On les faisait généralement en ragouts, pendant les intersaisons, et en brochette, sur des feux de camps, lors des pique-niques que l’on faisait pendant l’été. Plusieurs témoins m’ont raconté que ces brochettes faisaient partie des beaux souvenirs de leur enfance. On pourra retrouver ce plaisir en utilisant des cailles ou des petits pigeons d’élevage.