Deux types de raies sont pêchés, aujourd’hui, dans le golfe Saint-Laurent : la raie lisse et la raie épineuse. Les plongeurs québécois sont cependant plus familiers avec les 2 autres raies du fleuve, les raie hérisson et raie tachetée. Les premières vivent dans l’eau très froide, à une profondeur de 10 à 300 brasses. C’est la baisse importante des poissons de fond qui a conduit les pêcheurs gaspésiens et des Iles-de-la-Madeleine à s’intéresser, dans les années 1990, à d’autres poissons comme la raie ou la baudroie. Cependant, depuis le début de la pêche au chalutier en 1947, des pêcheurs de plies en sortaient accidentellement de l’eau. Quelques familles gaspésiennes d’origine bretonne ou écossaise ne les dédaignaient pas et les cuisinaient comme en Europe. J’ai rencontré de ces consommateurs dans le Bas-Saint-Laurent et aux iles de la Madeleine. Par ailleurs, plusieurs chefs français de Montréal cuisinent l’aile de raie depuis les années 1980. On la mange surtout poêlée ou grillée; mais dans le Bas-Saint-Laurent, on l’aime avec des tomates acides.