Il existe plus de 3 000 variétés de melons dans le monde, issus du croisement de quelques variétés sauvages. Ces croisements sont l’œuvre des jardiniers du monde. Les jardiniers québécois en ont créé 2 variétés : le melon d’Oka et le melon de Montréal. Le melon de Montréal, aussi cultivé à Québec, au XIXe siècle, est un melon brodé à chair verte qui peut atteindre plus de 30 livres, comme on l’a rapporté en 1893. Il gouterait la muscade. Le melon d’Oka a été créé à partir du melon de Montréal d’un melon américain appelé le melon banane, à forme sphérique et à chair orangée. La très grande majorité des botanistes disent cependant que les melons ne viennent pas d’Amérique, même si Jacques Cartier raconte avoir vu des melons dans les jardins autochtones, en 1535. Des chercheuses américaines du Smithsonian Institute confirment l’existence de melons en Amérique centrale, d’après des fouilles archéologiques. Quoi qu’il en soit, les Français ont apporté du melon, dès le début de la colonie. Champlain en a planté dans son Abitation, en 1618. Pierre Boucher confirme la présence de melon dans la région de Montréal, dès 1664. Le père Lalemant dit même, en 1662, que la terre montréalaise est très bonne pour les melons. Pehr Kalm raconte en 1749, que les gens de Baie-Saint-Paul en plantent dans leurs jardins. Le melon fait vraiment partie de notre culture culinaire.