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Le porc-épic

Le porc-épic est un animal légendaire qui fait toujours partie de notre environnement, lorsqu’on habite près d’une forêt. Il a besoin des arbres pour se nourrir; on le trouve donc jusqu’à la limite des arbres, dans le Nunavik. Il se nourrit surtout la nuit, de bourgeons ou de chatons des aulnes. Il mange beaucoup de plantes et d’herbes de toutes sortes. Quand il trouve une feuille de contreplaqué, il peut l’avaler tout cru comme il peut avaler une partie de votre corde de bois de chauffage. Les autochtones le considéraient comme l’animal de dépannage par excellence; la légende voulait que cet animal pouvait être mangé cru mais, dans les faits, toute chair animale serait comestible. Il est cependant difficile de savoir, aujourd’hui, si cette même chair a été contaminée par quelque chose qu’elle a mangé, dans son environnement. Sous le Régime français, les autochtones du Lac-Saint-Jean portaient son nom innu (kak) : Kakouchak. On le consommait surtout rôti sur la braise, après avoir enlevé ses piquants en soufflant dans son anus. Les missionnaires français aimaient sa chair semblable à celle du porc, disaient-ils. On en faisait aussi des ragouts, des steaks et des rôtis au four.