Ce poisson est disponible au Québec. Mais il faut souvent le demander au poissonnier qui ne le tient pas parce que les gens ne le connaissent pas. C’est un poisson pélagique comme l’aiglefin, la goberge ou la morue qu’on pêche en eau profonde au large de Gaspé et autour des iles de la Madeleine. Parce que le merlu argenté n’était pas connu des Canadiens, le gouvernement a donné la permission aux bateaux étrangers de venir le pêcher sur nos côtes. Ce sont des bateaux portugais, espagnols et cubains qui sont d’abord venus le pêcher. Mais comme la pêche se faisait avec des engins qui ratissaient les fonds marins, tout le poisson ramassé était gardé par pêcheurs étrangers. Cela mit donc notre patrimoine naturel en danger. Le gouvernement dut instaurer plusieurs mesure pour protéger notre faune marine. Avec la diminution des poissons pélagiques, le gouvernement a fait un effort pour rendre le merlu argenté sur nos tables. C’est un poisson peu calorique à chair blanche, sans arête, excellent pour la santé. On le trouve en portions individuelles congelées ou en filet frais, ces temps-ci. Il est très populaire auprès des Basques de sorte qu’on devrait en profiter pour mieux le connaître tout en connaissant mieux la cuisine des Basques qui ont été les premiers européens à fréquenter nos eaux. On consultera mon 2 e volume, Histoire de la cuisine familiale du Québec, La mer, ses régions et ses produits, de la page 487 à 492, pour plus de détails.