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La graisse d’ours ou de gros gibier

L’ours polaire et l’ours noir qui sont 2 variétés d’ours qui habitent notre territoire sont de grosses bêtes recherchées autrefois par les Amérindiens et les Inuits pour leur viande, leur fourrure et leur graisse. Vers 1685, le père Antoine Sylvie écrivait « Quelques jours devant nous tuames un ours blanc lequel ayant peut estre enlevé par les glaces s’estoit mis à la nage et vaint à nostre navire. On le mit à bord avec le palant. Il avait les jambes fort courtes et fort grosses. Ses pattes et ses griffes estoient horribles, et sa coupe semblait celle d’un cheval de carosse; aussi avoit-il un grand demy pied de lard par tout son corps. Tout jeune et tout petit qu’il estoit encore il ne laissa pas de donner pres de demy barrique d’huile. » L’ours noir est plus petit que l’ours blanc, mais est plus présent que son cousin de l’Arctique. Les autochtones appréciaient beaucoup sa chair, en automne, car c’est à ce moment-là que sa chair était la plus grasse, la plus tendre et la meilleure à cause des grandes quantités de petits fruits qu’il avalait à la fin de l’été. L’ours a un gout qui se rapproche du porc avec lequel nos ancêtres français le combinaient, dans leur rôti du dimanche. Il aime bien la compagnie des saucisses, du bacon, du jambon de même que la farine ou semoule de maïs. Les Algonquins et les Montagnais, entre autres, faisaient des soupes de farine ou de semoule de maïs avec de la graisse d’ours.