La camarine est un petit fruit des régions nordiques du Québec. On en trouve aussi bien au Nunavik qu’à la Baie James, en Basse-Côte-Nord et en Minganie. Le petit fruit ressemble à la salsepareille ou au bleuet, mais est d’un bleu presque noir. Son gout est une synthèse du bleuet sauvage et de la baie de genévrier sauvage. Sa texture est légèrement granuleuse à cause des nombreuses petites graines du fruit. Les Inuit de la baie d’Ungava cuisinent les camarines avec du sang de phoque séché. Le tout ressemble à un boudin aux bleuets. Sur la Côte-Nord, on cuisine les camarines en pouding, en tarte ou tartelettes, en confiture ou en gelée, en galettes doubles garnie de confiture aux camarines à la manière des cris de la Baie-James. Les chasseurs d’oiseaux sauvages de la Basse-Côte-Nord font rôtir leurs trophées de chasse avec du lard salé ou du bacon et les accompagnent de gelée de camarines. On trouvera le résumé de cette information à la page 876 de mon 3e volume, Tome 2, Histoire de la cuisine familiale du Québec, la forêt, ses régions et ses produits.