Les Proto-Amérindiens qui sont entrées au Québec par le golfe Saint-Laurent savaient bien se nourrir en faisant cuire leurs coquillages sur des pierres chaudes entourées d’algues mouillées. La tradition s’est poursuivie chez leurs descendants, les Archaïques maritimes qui occupaient toute la Côte-Nord, la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent. Lorsque les Français se sont installés à Tadoussac, en 1601, ils reconnurent les coquillages locaux semblables à ceux de la Manche. Leurs hôtes autochtones les consommaient tout comme eux, en particulier les Innus, les Micmacs , les Malécites et les Abénaquis originaires de la Nouvelle-Angleterre. Dans le Nord du Québec, on était aussi de grands consommateurs de coquillages qu’on ramassait sous les glaces des rives de la Baie d’Hudson et de la Baie d’Ungava, le printemps. À Blanc-Sablon, on se fait toujours des réunions familiales où les coquillages constituent l’aliment vedette du repas. On les fait cuire aujourd’hui, sur le barbecue plutôt que sur un feu de camp. Les Micmacs se font des Clam bakes traditionnels qu’on cuit aujourd’hui dans de grands chaudrons de fer noir, sur la plage, mais qu’on cuisait autrefois dans des trous creusés au-dessus des marées. Ces coquillages cuisaient avec des épis de maïs et de la volaille sauvage.
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