Les Iroquoïens et les Iroquois consommaient 3 sortes de noix : celles du caryer cordiforme (carya cordiformis) au gout très amer qu’ils transformaient en huile et qu’ils ne consommaient qu’en cas de grande famille après les avoir fait bouillir dans plusieurs eaux avec de la cendre pour enlever leur amertume. Ces noix étaient réduites en purée à l’aide d’un pilon et pouvaient leur sauver la vie. René de Bréhant de Galinée raconte, en 1670, que les Sonnontouans se faisaient des ragouts de « farine de bled d’Inde cuite à l’eau et puis servie dans un plat de bois avec deux doigts d’huile d’ours, de tournesol ou de noix par-dessus. » Dans la région de Montréal, on trouvait le caryer ovale (carya ovata) aux fruits doux que les Français appelaient le « noyer tendre ». Les premiers colons s’en faisaient de grandes provisions pour l’hiver; ils les mangeaient à la fin du repas avec des fruits secs ou des compotes de citrouille ou de pommes. Mais c’est les noix du noyer cendré (juglans cinerea) qu’ils préféraient. À l’époque, tout le monde allait cueillir des noix comme on aillait aux petites fraises, aux framboises et aux bleuets. On les appelait parfois les noix longues en les confondant avec les noix de pékan importées de la région des Grands Lacs. À la fin du XIXe siècle, on a introduit le noyer noir au Québec qu’on a importé du sud de l’Ontario. Il pousse maintenant en zone 3, au Québec. Il donne des noix magnifiques mais avec un effort considérable car sa coquille est extrêmement dure. De plus, il faut s’équiper de gants solide pour ne pas se tacher les mains et se blesser. Certains producteurs québécois en offrent maintenant sur le marché.