La pâte feuilletée, telle qu’on la connait, est née au XVII e siècle. L’hypothèse de son créateur la plus répandue est qu’un jeune cuisinier français l’aurait inventée alors qu’il était cuisinier chez le peintre italien Agostino Tassi, à Rome. Son nom est Claude Gellée. La technique se serait rapidement répandue chez les cuisiniers français et italiens. C’est Menon qui a démocratisé la recette en publiant son livre La Cuisinière bourgeoise, en 1746. Ce même livre fut publié plusieurs fois, dont une première fois au Québec, en 1825. Entretemps, la recette avait été perfectionnée par le célèbre Antonin Carême. La recette perfectionnée est présente dans le premier livre de recettes québécois, paru à Montréal en 1840, sous le titre de La Cuisinière canadienne. Mais ce sont surtout les chefs-pâtissiers français débarqués chez nous à partir de 1855 qui vont répandre la technique difficile de la pâte feuilletée. Les compagnies américaines Pillsbury et Pepperidge Farm commençaient à vendre de la pâte feuilletée congelée dans les années 1950, aux États-Unis. Et les boites congelées passaient au Canada dans les années 1960. N’importe qui pourrait alors servir des vol-au-vent ou des feuilletés soi-disant maison. On consultera mon 5e volume, Histoire de la cuisine familiale du Québec, le monde à notre table : ses cuisines et ses produits, p. 499 à 501, pour plus de détails.